A propos du Coronavirus
Covid – De la réjouissance de ma grand-mère à propos de “l’avancement” technologique à la crise sanitaire mondiale provoquée par le coronavirus, il n’y a qu’un pas. Comment une boucle se ferme, et de façon circulaire, nous oblige à revenir aux habitudes d’antan ?
Des dires de ma grand-mère… au Covid 19
Il y a une quinzaine d’années le premier supermarché ouvrait dans mon village en Sicile. Ma grand-mère me disait les yeux écarquillées : « tu te rends compte, il y a même des plats préparés, il n’y a plus besoin de cuisiner ».
Ne voulant pas gâcher sa joie de veille femme ayant cuisiné pour une famille nombreuse durant toute sa vie, je lui répondit : « oui nonna, c’est super ! ». Mais à ce moment-là je savais que la nouvelle n’était pas bonne. Les petits commerçants allaient fermer au profit d’une industrialisation progressive du secteur alimentaire. On aurait mangé moins bien, pour plus cher, tout en polluant plus.
Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire mondiale de coronavirus, mon impression d’antan est plus vive que jamais. Nous sommes contraints de limiter nos déplacements, de revisiter notre rapport à la maison, de réfléchir à notre liste des courses, de retourner au fourneau, etc.
Nous vivons une ère de renversement des valeurs. Il n’est plus question de consommer à outrance mais bel et bien de conscientiser notre consommation. À l’heure où l’industrie alimentaire ralentit par manque de personnel, ce ne sont pas les rayons du « prêt-à-consommer » qui sont vides mais ceux de la farine et des céréales.
Sur internet des tutoriels de cuisine voient le jour et comme par magie, ils ont le parfum des recettes de ma grand-mère. Pas de plats raffinés, retour au fourneau pour faire du pain, des biscuits, etc.
Dans les jardins, les gens s’occupent de leurs fleurs et de leurs légumes.
Pas de plantons déjà garnis de petites tomates cerises, mais des semis. On commence donc par la graine, et on attend. On suspend patiemment son souffle et on observe. Puis un matin à l’heure du café ensoleillé, le cadeau : une petite pousse toute éblouie par les premiers rayons voit le jour. Une promesse de récolte se dessine.
Dans les avions, les présences sont rares. Plus question d’habiter à Paris et de travailler à Londres. A ce jour, on revoit nos priorités. Les entreprises acceptent le télétravail.
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Un nouveau cycle voit le jour
Notre rapport au temps est re-questionné, notre rapport aux produits alimentaires est re-visité, notre rapport aux déplacements est repensé.
A la lumière de ce phénomène, un nouveau cycle de vie semble frapper à la porte de l’humanité. Un cycle dans lequel le sens de notre présence au monde se donne à voir dans sa plus grande humilité.
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