Il arrive que dans le chemin que nous devons parcourir dans cette vie, nous rencontrions des difficultés importantes. A des degrés différents ces difficultés peuvent être traumatiques.
Le traumatisme tel qu’il est considéré dans la clinique n’a rien à voir avec le sens commun. Il nous arrive d’entendre ce mot dans des contextes qui signifient que l’étape vécue a été très difficile. Or, en général, on peut partir du principe que si une personne parle de son « traumatisme subi » elle parle soit d’une difficulté importante de sa vie, soit d’un trauma subi mais dépassé.
En effet, le trauma fracasse, il laisse sans voix et il efface les mots. Le trauma est de l’ordre de l’irreprésentable et donc il ne s’inscrit pas dans le langage. On ne peut donc pas en parler, ni même y penser. Par contre le trauma agît à notre insu. En effet, il arrive que notre vécu traumatique fasse irruption dans notre vie sans que nous soyons vraiment acteur de nos actes. Des manifestations symptomatiques inexplicables peuvent nous faire penser qu’il s’agit là des coulisses de notre inconscient, le trauma qui hurle. Il faut savoir que la caractéristique d’un conflit interne non résolu c’est qu’il se répète dans la tentative de restituer à la conscience du sujet des éléments importants que le trauma a volé.