Il existe plusieurs formes de deuil mais tout deuil suppose une perte préalable. Jean-Claude Métraux, pédopsychiatre et auteur de plusieurs écrits sur le sujet, pense les pertes en trois catégories. Les « pertes de toi », les « pertes de soi » et les « pertes de sens ».
Les « pertes de toi » sont des pertes en lien avec tout ce qui est à l’extérieur de soi, des pertes matérielles importantes ou des pertes de personnes chères. Les « pertes de soi » sont des pertes en lien avec notre propre personne, une maladie, le vieillissement, des compétences qui diminuent.
Les « pertes de sens » sont des pertes liées au changement de sens que l’on donne au monde, autrement dit si notre monde de sens change et que nous nous reconnaissons plus dans ce monde, que les valeurs véhiculées ne correspondent pas aux nôtres, les difficultés ressenties peuvent être importantes.
Ces pertes nous plongent dans un processus de deuil qui comporte plusieurs phases. Chacune de ses phases à une fonction et elle existe pour nous protéger d’une déception trop importante. A la fin du processus de deuil, nous sommes normalement capables d’utiliser le souvenir de la perte dans le présent pour construire le futur.
Cependant il arrive parfois que nous restions bloqués à des phases du deuil sans vraiment comprendre pourquoi nous avons l’impression que le temps n’est pas passé, pourquoi l’évocation de la perte subie est encore impossible. C’est la différence entre le deuil normal et le deuil pathologique. Dans ce cas un professionnel pour nous aider à mieux traverser les étapes et à reprendre le contrôle de notre vie.