Les enfants d’expatriés : comment les comprendre?
Enfants d’expatriés en difficultés – L’expatriation est une migration choisie et une riche expérience, elle a toutefois un coût. Les enfants d’expatriés paient le prix de l’adaptation. La manifestation de leur souffrance est différente de celle de l’adulte. Cet article donne des pistes de compréhension pour mieux détecter les difficultés chez les enfants d’expatriés.
Les familles expatriés: un vrai défi
Dans notre culture de la mobilité, l’expatriation est une forme de migration qui a ses spécificités. Les hommes des familles expatriés ont des activités professionnelles qui les amènent à changer de pays fréquemment en visite de contrées plus ou moins lointaines.
Qu’en est-il des enfants ? Comment ces déplacements deviennent-ils constitutifs de leur identité ? A quelles difficultés doivent-ils faire face ?
L’expatriation est une réelle culture à travers le monde. Les multinationales pour lesquelles ces hommes travaillent, pensent des déplacements facilités pour leurs familles. Elles pourraient presque se croire chez elles partout ailleurs : une langue internationale, une école internationale, des groupes de rencontres, des activités sportives pour expatriés, etc.
Si cela permet aux familles de faire leurs premiers pas dans leur nouveau monde, tout le processus d’acculturation est beaucoup plus complexe. En effet, les enfants de ces familles expatriées peuvent parfois présenter des difficultés.
Une adaptation qui a un coût
Ces enfants ont de véritables défis à relever. Ce sont de vrais équilibristes de l’adaptation et ils font preuve de compétences incroyables. Or, cette adaptation a un coût. En effet, cela représente un effort, parfois inconscient pour ces enfants, de constamment déménager, changer d’école, changer d’amis, changer de système, etc.
Le challenge est de construire sa propre identité avec des repères d’identification qui doivent rester constants dans un monde toujours mouvant.
Les pères de famille passent souvent leur semaine au travail, ce qui rend les contacts avec les enfants très peu nombreux. Les femmes de ces familles sont les références en matière d’éducation, en matière d’émotions et de vie quotidienne.
Parfois cette répartition des tâches convient parfaitement. Parfois, elle représente un effort d’adaptation trop important pour tout le monde. Dans ce dernier cas, les familles ne s’en rendent souvent pas compte, car en tant que “professionnels de l’adaptation”, ces efforts semblent naturels. Or ils ne le sont pas, ils ont un coût !
Un enfant qui est en sur-adaptation est en difficulté. Il peut être constamment fatigué, en baisse de motivation. Il peut présenter des comportements oppositionnels, une baisse des résultats scolaires, une agitation motrice trop importante, de l’anxiété, etc.
A noter que les enfants en difficulté ne se manifestent pas à la manière d’un adulte. Leur agitation peut donc être mal comprise et des mesures parfois trop coercitives peuvent être envisagées. Il convient donc d’en parler à un professionnel de la santé mentale pour adapter les solutions aux besoins de l’enfant.
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